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samedi 28 septembre 2013

Certificats d'économie d'énergie : mobilisation, pièges à éviter et maximisation de la valeur

Les certificats d'économie d'énergie (C2E) permettent certes de financer les travaux d'économie d'énergie pour les bâtiments tertiaires, d'habitation et pour les process industriels.

Pour autant, leur mobilisation est souvent compliquée, et beaucoup d'acteurs constatent, au moment où ils pensent en obtenir le paiement, que des pièces complémentaires leurs sont demandées, ou que leur demande est tout bonnement rejetée.

Une fois que les travaux ont été effectués, il devient alors parfois difficile d'obtenir de la part des installateurs des certifications produits dont ces derniers ne disposent pas, ou alors des incohérences entre les factures et les demandes de C2E apparaissent.

C'est pourquoi Renotics s'est penché sur la question, et a présenté devant les entrepreneurs de Crealead Bâtiment, le vendredi 28 septembre 2013, les réflexions sur la mobilisation effective des C2E.


jeudi 27 juin 2013

PV-compatibilité : anticiper l'arrivée de l'énergie photovoltaïque dans le bâtiment

Une tendance lourde : l'avancée vers la parité réseau

Les professionnels de l'énergie l'ont bien compris : l'augmentation du prix de l'électricité en France (+30 % annoncés d'ici 2017 selon Le Monde) pourra difficilement être évitée.

En parallèle, et malgré la taxation des panneaux chinois par l'UE, le prix des installations photovoltaïques ne cesse de baisser.

Dans ces conditions, il est plus que vraisemblable que le prix de l'électricité photovoltaïque produite sur sa toiture, notamment sur l'arc méditerranéen (PACA et Languedoc-Roussillon), sera compétitif à courte échéance par rapport à l'électricité achetée sur le réseau.

On parle de parité réseau pour caractériser le point où se croisent la courbe du coût de production photovoltaïque locale (en baisse) et la courbe d'achat de l'électricité à un opérateur de réseau classique (en hausse).

De ce fait, dès lors que des travaux sont prévus en toiture, que ce soit pour du neuf ou de la rénovation, il est essentiel de se poser la question de la PV-compatibilité, pour éviter de se priver du potentiel d'économies que pourra amener une toiture adaptée à l'arrivée de panneaux.


PV-compatibilité : quelles actions prioritaires ?

Face à une situation de construction de bâtiment neuf ou de rénovation de toiture, quelques impératifs doivent être pris en compte :
  1. le local technique : un emplacement doit être prévu, à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment, pour accueillir l'onduleur et les coffrets électriques nécessaires au fonctionnement de l'installation. Ce local technique doit être bien ventilé, et situé loin des pièces de vie (les onduleurs chauffent et peuvent faire du bruit),
  2. les gaines : il faut prévoir la tranchée et la gaine qui permettra d'exporter la production entre le local technique et la limite de propriété d'une part, la gaine qui reliera la toiture et le local technique d'autre part. Ce point est particulièrement important pour des maisons RT 2012, qui doivent rester étanches à l'air. Percer l'enveloppe après coup pourrait porter un grave préjudice à la performance énergétique du bâtiment,
  3. la charpente doit pouvoir supporter le poids des panneaux (compter environ 25 kg du m²). Ce léger surdimensionnement ne coûte quasiment rien en conception, mais son oubli peut être rédhibitoire.
  4. idéalement, la pente de la toiture doit être en monopente plein sud (pour maximiser la production possible) ; une pente de l'ordre de 30° est bien adaptée, même si des pentes plus faibles, de l'ordre de 20° conviennent aussi.
  5. si une installation photovoltaïque est prévue à brève échéance, il faut naturellement penser à mentionner la pose de panneaux photovoltaïques sur le permis de construire ou la déclaration préalable.
Ces conseils ne sont naturellement qu'une partie des éléments à prendre en compte pour ce genre de projets ; Renotics propose naturellement des missions d'accompagnement à la PV-compatibilité.

mardi 30 avril 2013

Poêle à bois-bûches et RT 2012 : comment respecter la réglementation ?

L'article 24 de l'arrêté du 26 octobre 2010 définissant la RT 2012 fait l'objet de moult interprétations, concernant en particulier l'utilisation des poêles à bûches.



Voici ce fameux article :
Dans les bâtiments ou parties de bâtiment à usage d'habitation, une installation de chauffage comporte par local desservi un ou plusieurs dispositifs d'arrêt manuel et de réglage automatique en fonction de la température intérieure de ce local.
Toutefois, lorsque le chauffage est assuré par un plancher chauffant à eau chaude fonctionnant à basse température ou par l'air insufflé ou par un appareil indépendant de chauffage à bois, ce dispositif peut être commun à des locaux d'une surface habitable totale maximum de 100 m².


On pourrait donc interpréter cela comme imposant le principe que tous les systèmes de chauffage bénéficient de régulation.
C'est possible en poêle bois-granulés, mais assez compliqué en poêle bois-bûches.

Il semble toutefois que quelques poêles bois-bûches disposent de régulation :
- chez Rika
- chez les cheminées Seguin
- chez Wanders

Mais en fait, cette solution n'est pas acceptée. En effet, Renotics vient de recevoir une réponse du Ministère de l'Ecologie à sa question sur le sujet.
Voici cette réponse, courte et sans ambiguité : "les poêles bois à bûches à chargement manuel ne respectent pas l’article 24 de l’arrêté du 26 Octobre 2010."

Bref, les seules solutions en buches sont les poêles à chargement automatique.

Après une recherche rapide, on trouve un modèle chez Fondis (mais la régulation n'est pas très claire). Nous enrichirons bien évidemment le blog dès que nous aurons identifié d'autres produits.

Si l'on n'opte pas pour un poêle à bois-bûches à chargement automatique, il reste les solutions suivantes :
  • pour peu que le Cep soit respecté, équiper la totalité du logement en chauffage électrique (performant), et de considérer le poêle à bois-bûches comme appoint sur le plan du calcul thermique,
  • prendre un poêle mixte (mais cela revient très cher).
  

vendredi 15 mars 2013

RT 2012 : simple attestation Bbio ou étude complète ?

 
 

La tentation de l’attestation BBio seule

Depuis l’entrée en vigueur de la RT 2012, plusieurs documents doivent être fournis aux mairies :
 
  • Au moment du dépôt du PC, l’attestation de respect de la réglementation thermique, dans lequel est calculé le Bbio,
  • A l’achèvement, une attestation de respect de la RT dans lequel est calculé le Cep (consommation d’énergie primaire) et la Tic (température intérieure conventionnelle).
Pour pouvoir être établies, ces attestations nécessite une étude thermique. Cette dernière nécessite de nombreuses informations :
  • dossiers de plans,
  • description précise de l'enveloppe du bâtiment, incluant notamment la définition détaillée des parois, des menuiseries, du traitement des ponts thermiques,
  • description précise des systèmes énergétiques choisis (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage dans certains cas...).

Pour faire des économies, la tentation est forte de ne demander qu’une étude thermique portant sur le Bbio.

 

 

Un risque important sur l’atteinte du résultat

Pour autant, cela semble risqué, et voici pourquoi :
 
  • Le calcul de la Tic dépend quasi-exclusivement des caractéristiques du bâti : que pourrait-on faire si, à l’achèvement, on se retrouvait avec une valeur non conforme ? Irait-on modifier l’isolation ? Changer les menuiseries ? Revoir les protections solaires, avec tous les risques que cela comporte en termes de ponts thermiques ?
  • Sur de nombreux retours d’expérience, on a fait le constat que même si le Bbio est respecté (ce qui par définition limite les besoins énergétiques), il arrive que le Cep ne le soit pas. A ce stade, même problème. Si à l’achèvement, on constate que tel plancher chauffant ne permet pas d’atteindre le Cep, ou que tel système thermique mis en place ne permet pas d’atteindre l’objectif, que fait-on ? Rappelons qu'à l'achèvement, un contrôleur indépendant doit venir sur place et vérifier la conformité de ce qui est installé par rapport à l'étude thermique.
C’est pourquoi il semble quasiment obligatoire de procéder, avant le dépôt du PC, à l’étude thermique comprenant, outre les éléments du bâti requis pour le Bbio, les systèmes thermiques envisagés afin d’éviter tout souci en aval.

Dernier point : en cas de non-respect de la réglementation thermique, c'est le maître d'ouvrage (le porteur du projet) qui est mis en cause, comme l'établit la note du Ministère de l'écologie sur ce sujet. Voilà pourquoi il vaut mieux chercher la qualité plutôt que le prix bas.

mardi 29 janvier 2013

Rénovation énergétique à l’échelle des quartiers : ambitions et réalités

Le texte des différentes conférences données à l'occasion de la rencontre "Aménagements du Territoire et Energie", organisée le lundi 21 janvier par l'Union des Urbanistes du Languedoc-Roussillon, est maintenant rendu public, en cliquant ici.

La conférence donnée par Jean-Pascal SCHAEFER, portant sur la rénovation énergétique à l'échelle des quartiers, dans le cadre de l'association E dans l'AU, est également accessible.


Nous reviendrons sur l'association E dans l'AU et sur son rôle dans le développement durable dans la Région Languedoc-Roussillon dans une prochaine publication.

lundi 21 janvier 2013

Urbanisme et énergie : conférence lundi 21 à l'INSET Montpellier

L'APULR, l'association des urbanistes de la Région Languedoc-Roussillon, organise lundi 21 janvier à 18h30 à l'INSET une importante conférence sur l'urbanisme et l'énergie.

http://www.urbanistes-lr.fr/medias/images/amenagement-et-energie-accueil-4.jpg 

Thierry Salomon, Président de l'association NégaWatt, montrera comment il met en œuvre son approche écosystémique sur différents projets, et nous parlera des outils d'analyse développés à cette fin par IZUBA énergies. Il vient par ailleurs d'intégrer le "Groupe Experts" du Débat sur l’Énergie, et fera un point d'actualité sur cet important débat pour notre avenir énergétique.

Raphaëlle Vienot, Dierctrice de l'Environnement à la Région Languedoc-Roussillon, fera une présentation du sujet à l'échelle régionale, en insistant sur : 
  • le profil énergétique et climatique de la Région LR 
  • l'"Avenir Energie LR" scénario pour une transition énergétique 
  • l'impact économique de la transition énergétique.

Jean-Pascal Schaefer, Directeur de Renotics, présentera "la rénovation énergétique à l'échelle des quartiers urbains : quelles ambitions et quelles réalités ? 
Dans ce cadre, nous évoquerons les enjeux nationaux de la rénovation énergétique, ainsi que les solutions qui existent pour agir au niveau des communes et des intercommunalités d'une part, au niveau des bâtiments d'autre part. 
A cette occasion, nous nous interrogerons sur la situation des quartiers mixtes urbains, souvent délaissés dans les programmes de réhabilitation.

Simon Cossus, Directeur d'Enercoop Languedoc-Roussillon, présentera le nouveau modèle de gestion de l'énergie d'Enercoop-LR, basé sur une dynamique territoriale partagée entre l'ensemble des acteurs de la filière, du producteur au consommateur en passant par les collectivités locales ou les partenaires techniques. Au travers de ce regard nouveau, nous tenterons ici de voir comment les villes peuvent se réapproprier leur énergie, notamment au travers de leur politique d'urbanisme.



jeudi 10 janvier 2013

RT 2012 : généralisation à tous les bâtiments neufs !

Les textes RT 2012 pour les bâtiments qui y avaient échappé sont parus. 


Par le décret et l'arrêté du 28 décembre 2012, les bâtiments suivants se voient appliquer la RT 2012 à compter du 1er janvier 2013 :

  • les bâtiments universitaires d’enseignement et de recherche, 
  • les hôtels, 
  • les restaurants, 
  • les commerces, 
  • les gymnases et les salles de sports y compris les vestiaires, 
  • les établissements de santé y compris les établissements hospitaliers pour personnes âgées, 
  • les aérogares, 
  • les tribunaux et les palais de justice et les bâtiments à usage industriel et artisanal.

Pour plus de détails, vous pouvez vous référer aux liens suivants :

- décret N° 2012-1530 du 28 septembre 2012,
- arrêté du 28 décembre 2012.